Publié dans Société

Centre hospitalier à Antananarivo - Une grave négligence coûte la vie à un patient !

Publié le mercredi, 14 décembre 2022



Le drame a encore frappé. La mauvaise qualité de service dans les hôpitaux publics reste d’actualité, voire empire si l’on tient compte des témoignages. Cette fois-ci, c’est une personne âgée qui a récemment succombé à cause de la négligence du personnel d’un Centre hospitalier public situé à Antananarivo. Le patient, pour insuffisance respiratoire, a été emmené à l’hôpital pour une urgence. Déjà sous oxygène, il était très faible. Dans la cohue au triage, le tuyau de la bouteille d’oxygène se serait détaché, coupant ainsi l’arrivée d’air. Face à cela, la famille de la victime s’est empressée de demander de l’aide au personnel, mais quel fut son grand étonnement lorsque les personnes en charge des lieux peinent à raccorder la machine. Aucun n’arrivait à réparer le tuyau. « Devant cette incompétence, nous avons cherché des médecins plus expérimentés afin de régler le problème, mais aucun n’y était sur place alors que le malade est en train de rendre son dernier souffle », témoigne le fils de la victime. « Le personnel de l’hôpital est seulement arrivé à notre secours en nous entendant pleurer suite au décès de notre père », a-t-il ajouté.
Questionné à ce sujet, nos sources auprès dudit centre hospitalier confirme le décès, mais avec une version différente. « Le service des urgences est actuellement débordé. Pour le cas du patient qui a succombé, ce n’était pas le tuyau qui a été débranché, sinon on aurait su la remettre en place. La bouteille en elle-même était défectueuse et présentait une fuite. D’ailleurs, le patient en question se trouvait déjà dans un état très grave », confie l’une de nos sources, voulant garder l’anonymat. Et d’ajouter « des procédures sont mises en place au sein de l’établissement quant à l’accueil et la prise en charge des malades. Les internes s’en chargent en premier, avant d’informer les médecins en cas de problèmes. Les spécialistes prennent le relais au cas où les complications persistent ». 
Ras-le-bol des usagers
Ce genre de situation n’est pas le seul impliquant la mort d’un patient dans les hôpitaux publics suite à une « négligence ». Outre leur ras-le-bol, bon nombre d’usagers déconseillent l’hospitalisation dans les établissements publics à condition de disposer des moyens. Pis, certains affirment qu’il vaut mieux traiter le malade à la maison. « En plus de la peine à cause de la perte d’un proche, il arrive aussi que les médecins nous dépouillent de notre argent tout en sachant d’avance qu’il n’y plus rien à faire. Les factures des médicaments pleuvent alors qu’il n’y a pas d’amélioration et c’est la pharmacie de l’hôpital qui régale », s’exprime avec dépit l’une des personnes se trouvant également sur les lieux. La grogne et plaintes fusent de partout quant à la qualité déplorable des services dans les hôpitaux publics.
Toutefois, certains constatent une campagne de dénigrement des établissements hospitaliers. Ces derniers doivent faire face au manque de matériels, d’infrastructures et de ressources humaines. Les gardes et autres internes sont à bout de force en assurant plusieurs nuits blanches successives, dans des conditions qui laissent à désirer, à en croire les autres versions. A cela s’ajoutent les critiques et plaintes des usagers insatisfaits.
Pour le cas de ce décès, la famille a déjà déposé une plainte « pour non-assistance de personne en danger » à l’encontre de l’établissement et compte mettre en lumière les dysfonctionnements qu’ils ont vécus. Affaire à suivre …
La Rédaction


Fil infos

  • Regards croisés sur la corruption à l'aéroport d’Ivato - Douanes et Sécurité publique s'expriment
  • ACTU-BREVES
  • Réinspection du Stade Barea - La non-homologation du stade confirmée
  • Actu-brèves
  • ACTU-BREVES
  • Matchs éliminatoires-Coupe du monde - Les Barea vont jouer au Maroc ou à l'île Maurice
  • Actu-brèves
  • Corruption - Romy Voos et Philippe Tabuteau condamnés par la Justice britannique
  • Transition énergétique - L’Etat reçoit un soutien international de taille
  • Législatives - Coup d'envoi de la bataille électorale
Pub droite 1

Editorial

  • Trouble-fête !
    La propagande électorale en vue des législatives du 29 mai continue son bonhomme de chemin. Morne pour certaines localités ou régions, trop bruyante pour d’autres, elle ne suscite pas trop d’enthousiasme encore moins pas trop d’intérêts. Une semaine exactement après le coup d’envoi, la propagande peine à atteindre la vitesse de croisière. L’opinion semble ne pas y accorder trop d’importance concernant notamment ce prochain scrutin du 29 mai. En tout cas, le choix de ma part du terme « propagande » au lieu de « campagne » n’a rien de fortuit. Un choix délibéré ! L’usage du mot « propagande » en lieu et place de « campagne » traduit, en quelque sorte, la vulgarité de la chose. En effet, le mot « propagande » au sens péjoratif évoque le discrédit de la campagne. Qui dit propagande sous-entend une avalanche de promesses mirobolantes ou des engagements sans suite. Selon nombre…

A bout portant

AutoDiff